Le processus d’apprentissage, qui mène à la mémorisation, débute par une découverte du sujet, de l’information ou de la compétence. C’est le cours traditionnel qui se passe en classe, lorsque vous expliquez les notions aux élèves.
Vient ensuite l’acquisition, qui va être épaulée par de la mise en pratique. C’est le moment de diviser votre classe en groupes pour mettre en application les compétences vues en classe et permettre aux élèves de les acquérir.
Cependant, ce n’est pas parce qu’ils ont compris la notion et qu’ils l’ont parfaitement appliquée par la suite qu’on doit considérer qu’elle est mémorisée. Loin de là ! Il ne faut pas oublier l’impact et surtout l’importance de l’oubli.
C’est un peu faire deux pas en avant puis un pas en arrière. Pour l’enseignant, tout comme pour l’élève, ça peut être décourageant. Et pourtant, sans oublier comment mémoriser ? C’est à force de faire entrer les notions, de les pratiquer et de les voir croître qu’elles se fixent durablement dans le cerveau de nos élèves.
C’est là qu’intervient la réactivation : les petits rappels qu’il est important de faire pour s’assurer que c’est acquis sur le long terme. Parce que finalement, en luttant contre l’oubli, on favorise la mémorisation.
Comprendre le processus de mémorisation pour améliorer l’apprentissage
La mémorisation est l’élaboration d’un chemin neuronal qui, s’il est réactivé régulièrement lors de l’apprentissage, se renforcera pour consolider le souvenir sur le long terme. Ainsi, le processus qui va permettre aux élèves de mémoriser ce qu’ils ont appris est un processus complexe qui passe par des réactivations actives et régulières.
Comment fonctionne la mémorisation ?
Lors du travail de mémorisation, l’élève va passer par différents seuils qui sont complémentaires. En l’accompagnant au fil des réactivations, on s’assure que le cheminement de mémorisation est repris à chaque fois, jusqu’à ce qu’il soit suffisamment fort pour ne plus être oublié.
On demande souvent aux élèves de relire leur leçon pour l’apprendre. Mais est-ce suffisant ? La réponse est bien évidemment non. Lorsque l’on va relire ses notes, cela ne garantit pas la réactivation du chemin mémoriel.
Les différents niveaux de la mémorisation vont être atteints à force de rappels et de questionnements. Lorsque vous répétez votre explication ou que vous interrogez vos élèves pour voir ce qu’ils ont retenu ou oublié durant la nuit, vous stimulez leurs canaux neuronaux. Mais la difficulté, c’est que chaque élève a un rythme différent, d’où la nécessite de pratiquer la différenciation pédagogique pour permettre à chacun d’évoluer à son allure.
La mémorisation des compétences
Acquérir des compétences, oui, mais à quel rythme ? Afin de vous aider à y voir clair dans l’avancée de la mémorisation de vos élèves, il est intéressant de mettre à plat, en amont de vos leçons, les objectifs de mémorisation. Chaque objectif ne sera pas atteint en même temps par tous les élèves et il sera important de différencier les activations pour une mémorisation optimale.
Clarifier les objectifs de mémorisation
Entre les mois de septembre et juin, les élèves abordent un flot impressionnant de nouvelles connaissances. En tant qu’enseignant, vous devez vous fixer des objectifs. Quelles notions mes élèves doivent avoir ancré en fin d’année ? Quelles compétences peuvent être en cours d’acquisition ?
C’est cette hiérarchisation qui vous donnera une vue globale et vous aidera, in fine, à faire la différenciation pour que les objectifs impératifs soient atteints par tous les élèves.
Choisir le bon moment pour mémoriser
Puisque l’oubli est une étape indispensable de la mémorisation, comment faire pour raviver la mémoire de nos élèves ?
Nous avons déjà parlé de l’importance des rappels et de la mobilisation de ce qui a été appris, au travers notamment d’activités ou de questions en classe. Pourtant, il ne suffit pas de faire quelques rappels aléatoires par-ci par-là, il faut avant tout choisir le moment optimal pour que le rappel soit efficace.
En espaçant les différentes réactivations dans le temps, vous permettez à l’élève d’oublier, puis de faire la démarche de chercher à se rappeler. Ça fait de lui un acteur à part entière de sa mémorisation et favorise l’ancrage sur le long terme.
Comment assurer la mémorisation des notions clés par les élèves ?
Maintenant que nous savons comment fonctionne le processus de mémorisation, nous pouvons nous intéresser à un aspect plus technique. Parce que c’est bien beau de vouloir différencier et s’adapter aux élèves, mais encore faut-il savoir comment faire !
Collaborer avec une Intelligence Artificielle : clé d’une mémorisation réussie
Pratiquer la différenciation pédagogique est un défi de tous les instants qui vous demande énormément d’investissement, tant en classe qu’en amont. Pour vous aider dans ce travail, pourquoi ne pas collaborer avec une Intelligence Artificielle (IA) ? Le numérique est riche en attraits quand il s’agit d’analyser et de théoriser !
Comme chaque élève est unique, le parcours qui va mener à la mémorisation le sera aussi. En classe, lorsque vous faites face à un groupe hétérogène, il est délicat d’individualiser chaque activité. C’est ici que l’Intelligence Artificielle vous apportera la différenciation que vous recherchez.
Tout en calculs et en mathématiques, l’IA va venir analyser ce que l’élève a retenu et la façon dont fonctionne sa mémoire. Les prochaines activités seront alors calculées en fonction de chacun pour choisir le meilleur moment et l’exercice le plus pertinent.
L’IA doit avant tout être considérée comme une alliée pour le professeur. Un moyen d’analyser et de comprendre le fonctionnement de la mémoire l’élève pour lui apporter la méthode d’apprentissage optimale. C’est pourquoi cet outil innovant mérite que l’on s’y attarde un peu !
Le projet Navi : innover pour ancrer l’apprentissage
Lors d’un appel à projet de l’Éducation Nationale qui mettait en avant un partenariat d’innovation sur l’intelligence artificielle, le projet Navi a été retenu.