Enseigner l'histoire et la prévention des génocides

Le désarroi de l’école face à la brutalité, passée ou présente, de l’histoire est manifeste : les aspects mémoriels de l’enseignement sont questionnés et parfois même rejetés ; hors les murs, dans le chaos – pas toujours si lointain - du monde, le spectre du génocide, loin de s’éteindre ou de s’effacer, ressurgit encore. D’où la nécessité de revivifier les pratiques pédagogiques autour de ces questions, en opérant une mise au point sur les notions de génocides et de crimes contre l’Humanité ainsi que sur les mécanismes de prévention et de lutte contre l’impunité, contre le négationnisme et contre l’oubli. En optant pour un dialogue des mémoires, en particulier celles de la Shoah et du génocide des Tutsi au Rwanda, cet ouvrage voudrait mettre en lumière la dialectique entre universel et particulier, institutions et individus, remémoration du passé et édification de l’avenir.

 Les points forts

1) Les auteurs affichent clairement la nécessité de réfléchir de façon interculturelle afin de substituer à la concurrence des mémoires un dialogue permettant de décentrer et d’enrichir mutuellement les approches respectives. Il s’agit de comparer pour mieux singulariser. Ici, tout particulièrement, la mémoire des génocides des Juifs et des Tutsi. 
2) L’ouvrage met non seulement l’accent sur les enjeux historiographiques des génocides qui ont marqué le XXème siècle mais consacre aussi une large part de son propos à la prévention des crimes de masse et à ses nouveaux outils (« responsabilité de protéger », tribunaux internationaux, etc…). 

Le sommaire de l’ouvrage 

1 : De quoi parle-t-on ? - Nommer : le concept de génocide - Comprendre : peut-on expliquer les génocides ? - Rendre compte : comment relater les génocides 
2 : Paix et justice ? De la destruction à la refondation - La lutte contre l’impunité - La lutte contre le négationnisme - La lutte contre l’oubli 
3 : Plus jamais çà ? De l’incantation à la prévention - Des individus responsables ? - Des Etats responsables ?

Le public ciblé : les enseignants intéressés aux problématiques de l’éducation civique et de l’ECJS (Professeurs de Philosophie, Histoire, SES, Lettres…), les personnels d’encadrement en France comme à l’étranger.